Les glaciers fondent, le niveau de la mer remonte, les forêts nuageuses du Costa Rica meurent et la faune s’efforce de suivre le rythme d’un monde qu’elle ne reconnaît plus. Il est devenu évident que l’Homme est à l’origine de la majeure partie du réchauffement climatique du siècle dernier en libérant des gaz qui retiennent la chaleur. Appelés gaz à effet de serre, leurs niveaux sont aujourd’hui plus élevés qu’ils ne l’ont jamais été au cours des 800 000 dernières années.
Réchauffement Vs. Changement climatique
Nous appelons souvent le résultat de ce barnum : « réchauffement de la planète ». En réalité, ce dernier provoque une série de changements dans le climat de la Terre au sens large, multipliant ainsi le nombre « d’anomalies » dans chacune des régions du monde. Alors que de nombreuses personnes considèrent que les expressions « réchauffement planétaire » et « changement climatique » comme des synonymes, les scientifiques utilisent le terme « changement climatique » pour décrire les changements complexes qui affectent les systèmes météorologiques et climatiques de notre planète, notamment le refroidissement à court terme de certaines régions du fait de la fonte glacière. Le changement climatique englobe non seulement l’augmentation des températures moyennes, mais aussi l’augmentation de l’occurrence des phénomènes météorologiques extrêmes, le déplacement des populations et des habitats dits « fauniques », l’élévation du niveau des mers, etc. Ces changements se manifestent à mesure que les humains continuent d’émettre des gaz à effet de serre qui emprisonnent la chaleur et qui modifient le rythme climatique physiologique. Que pouvons-nous faire pour ralentir ce réchauffement d’origine humaine ? Comment réagir face aux conséquences déjà établies ? Pendant que l’Humanité se cherche, le sort de la Terre telle que nous la connaissons, avec ses côtes, ses forêts, ses fermes et ses montagnes enneigées est en jeu.
Et si les changements de températures étaient « naturels » ?
L’activité humaine n’est pas le seul facteur qui affecte le climat de la Terre. Les éruptions volcaniques et les variations du rayonnement solaire provenant des taches solaires, du vent solaire et de la position de la Terre par rapport au soleil jouent également un rôle important. Il en va de même pour les phénomènes météorologiques à grande échelle comme « El Niño ».Mais les modèles climatiques que les scientifiques utilisent pour surveiller les températures de la Terre tiennent compte de ces facteurs. Les changements dans les niveaux de rayonnement solaire ainsi que les minuscules particules en suspension dans l’atmosphère provenant d’éruptions volcaniques, par exemple, n’ont contribué qu’à environ 2 % de l’effet de réchauffement récent. Le reste provient des gaz à effet de serre et d’autres facteurs d’origine humaine. Cette nuance est donc importante. Les éruptions volcaniques, par exemple, émettent des particules qui refroidissent temporairement la surface de la Terre. Mais leur effet ne dure que quelques années. Des événements comme El Niño fonctionnent également sur des cycles assez courts et prévisibles. D’autre part, les types de fluctuations de la température mondiale qui ont contribué aux périodes glaciaires se produisent sur un cycle de plusieurs centaines de milliers d’années. Depuis des milliers d’années, les émissions de gaz à effet de serre « artificielles » sont compensées par leur absorption naturelle. Par conséquent, les concentrations de gaz à effet de serre et les températures ont été relativement stables, ce qui a permis à la civilisation humaine de prospérer dans un climat favorable. Aujourd’hui, les humains ont augmenté la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère de plus d’un tiers depuis la révolution industrielle. Des changements qui ont pris des milliers d’années au cours de l’histoire se produisent maintenant à l’échelle de simples décennies.L’augmentation rapide des gaz à effet de serre est un problème parce qu’elle modifie le climat plus rapidement que ce que la capacité d’adaptation de certains êtres vivants ne le permet. De plus, un climat « nouveau » et plus imprévisible pose des défis inédits auxquels l’humanité n’est pas habituée. Historiquement, le climat de la Terre a régulièrement oscillé entre des températures comme celles que nous connaissons aujourd’hui et des températures suffisamment froides pour couvrir de glace une grande partie de l’Amérique du Nord et de l’Europe. À mesure que le mercure augmente, le climat peut changer de façon inattendue. En plus de l’élévation du niveau de la mer, les conditions météorologiques peuvent devenir plus extrêmes. Cela signifie des tempêtes majeures plus intenses, des pluies plus abondantes suivies de sécheresses plus longues et plus sèches. C’est un véritable défi pour les cultures agricoles. On note également des changements majeurs dans les aires de répartition où les plantes et les animaux peuvent vivre et la perte des réserves d’eau qui ont toujours été fournies par les glaciers.